Rencontre improbable, 2ième version
Lettre au fond d'un tiroir
Cher et Tendre,
Aujourd'hui je peux enfin sortir et me
mettre sur une terrasse au soleil. Il faut dire que depuis le début de mes
vacances le climat n'a pas été de la partie et de plus, j'étais partie malade.
J'ai voulu vous écrire mais je n'avais
pas votre adresse.... donc cette lettre vous ne la recevrez pas, cela n'a plus d'importance maintenant et
c'est peut-être mieux comme ça....
Mon corps se souvient encore de notre
dernière nuit ensemble, la seule et unique fois...
Tout me revient à la Mémoire...
Rien que de penser à vos mains sur
moi, j'en tremble encore... car ce soir là j'étais plus que consentante et je
savais qu'il ne fallait pas hésiter, ne pas perdre de temps car il n'y aurait
pas une deuxième fois...
Je me souviens de cette odeur de tabac
que vous aviez sur vos mains, vos lèvres... elle fait partie de vous car c'est
vous et je l'ai encore en mémoire et
parfois il me semble encore la respirer...
Vos mains d'homme d'abord hésitantes
puis plus audacieuses qui trouvent une
brèche sous mon pull , qui se faufilent, qui glissent ...
Vos baisers, votre souffle chaud sur mes sous vêtements derniers remparts entre nous et qu'en un tour de main ces dernières barricades ne furent plus qu'un souvenir.... Vos gestes n'étaient que tendresses, douceurs, vos lèvres comme des papillons prenaient possession de mon corps à l'abandon. Nos ventres collés qui s'enflamment au ralenti et à l'unisson...
Vous voir me respirer me trouble
encore....
Ces mains là rencontrèrent des valons
et des montagnes dont les cimes se pointaient à l'approche de vos lèvres..... et souffraient déjà d'être abandonnées
mais vous aviez décidé que mon ventre devait subir cette douce torture pour
finir sur ma féminité qu'avec votre langue vous aviez forcé ....
Mes seins étaient douloureux, mes
reins en feu..... Comme il
faut si peu de chose pour perdre la tête, tous ses repères.....
J'avais envie moi aussi de plus de
beaucoup.... Nos corps brûlant de désir étaient au bord du précipice.... Peau contre peau on entendait plus que le
battement des cœurs.
JE voulais vous goûter, vous sentir.... sentir
votre vit dans mon ventre.... dans ma bouche...
Vous voir réagir sous mes lèvres m'attisait,
comme si vous aviez rallumé le feu.... Et c'est avec un malin plaisir que j'insistais
sur les endroits sensibles... votre cou, les lobes de vos oreilles, vos seins qui
se tendaient sous le passage de ma langue, le long de votre poitrine sur le bas
ventre que je mordillais avec coquinerie car je savais que vous aimeriez ça, m'approcher
tout près de votre vit jusque ce qu'il fallait ....mais pas y toucher, pas de
suite, faire durer le plaisir.... Tourner autour.... effleurer parfois avec la
langue, vous voir vous tendre, réclamer plus... quelle douce torture..... Ma bouche,
ma langue enfin se décide à prendre possession de ce mat tendu à l'extrême, descend,
remonte.... Repars... reviens un peu plus longtemps..... s'amuse à dessiner des ronds
au bout de votre sexe dressé en urgence...à titiller vos bourses, les prendre en
bouche ..... je laisse à vos souvenirs le rappel de cette caresse......
Le plus drôle c'est que je vous ai eu
en moi avant de vous voir vraiment et j'en frémis encore......
Voilà tout ce que j'avais envie de vous écrire mais cette lettre n'est jamais partie car je n'avais pas votre adresse.....
Elle,
Tatjiana Halapa était infirmière au
Liban, en convalescence.... La perte de
nombreux enfants dans l'hôpital où elle travaillait l'avait secouée..... et
combien de temps c'était–il passé depuis qu'elle n'avait été tenu dans les
bras d'un homme.....